Noriiko est une jeune femme au caractère bien trempé. Il n'est pas très difficile de comprendre sa logique, mais ce n'est pas parce qu'elle est simple d'esprit. C'est surtout parce qu'elle laisse ressortir des traits de caractère dominants de manière très ostentatoire. Elle ne cache pas du tout son caractère, elle n'essaie pas d'être quelqu'un d'autre, elle n'essaie pas d'être une fille parfaite, bref, elle reste elle-même en toutes circonstances et elle l'assume complètement. Vous l'aurez compris, elle n'est pas du genre à jouer la comédie.

Après ces quelques phrases d'introduction, nous passons donc à la matière.
Noriiko est une jeune femme qui a beaucoup de fierté. Elle n'est pas du genre à admettre ses torts, ses faiblesses et ses peurs si facilement. Il arrive bien évidemment qu'elle se remette en question et qu'elle admette ses erreurs, mais uniquement après un long moment de réflexion. On dit souvent qu'elle fait la femme forte avec ce trait de caractère. Et ce n'est pas elle qui vous contredira si vous lui dites cela, elle l'admet d'elle-même, elle fait la femme forte. Cependant elle ajoutera qu'elle fait la femme forte parce qu'elle est forte tout simplement. Et c'est vrai, dans le sens où elle a une certaine force mentale. Elle n'est pas du genre à se laisser abattre. Elle ne se laisse jamais aller, elle ne pleure pas en présence d'autres personnes et si elle pleure, elle ne le fera que si elle se trouve seule chez elle. Pour elle, pleurer devant les autres et même devant ses amis, c'est avouer ses faiblesses. Et elle refuse d'admettre qu'elle a ses faiblesses, comme tout le monde. Eh oui, sa grande fierté l'empêche de se laisser aller.

Elle est donc du genre renfermé. Elle garde beaucoup de choses en elle, elle est capable de cacher au fin fond d'elle-même certains sentiments, comme la tristesse ou la douleur, sans jamais rien en montrer. Elle sait encaisser beaucoup de choses sans s'en plaindre. On pourrait presque la qualifier de secrète, tant elle est capable de passer outre ses peines sans en parler. Elle déteste par exemple parler de son passé, car elle le juge trop triste et que ce passé lui a causé beaucoup de chagrin. Et puis, elle ne veut pas que les gens aient pitié d'elle ou la plaignent, ça lui est insupportable. Elle ne veut pas que les gens la voient comme une pauvre femme qui n'a pas eu de chance, c'est aussi pour cela qu'elle fait la femme forte.

Elle est forte mentalement également dans le sens où elle n'est pas du genre à prendre peur. Oui, elle est plutôt du genre téméraire, une sans peur parfois un peu trop casse-cou. En fait, sa seule crainte est de perdre un être cher. Quelques fois, sa témérité est plus proche de la bêtise qu'autre chose. Elle est capable de se mettre dans des situations très dangereuses en provoquant les Kingdoms et d'en rire, alors même qu'elle risque de se faire tuer. ça lui est déjà arrivé, à l'époque où elle a cherché à venger la mort de sa cousine. Avec ce trait de caractère, on pourrait dire qu'elle est inconsciente du danger. On peut dire qu'elle a beaucoup d'audace et un sacré don pour se fourrer dans le pétrin.

Noriiko est du genre déterminé. Très déterminée : à ce niveau-là, on pourrait même dire qu'elle est obstinée. En effet, c'est une vraie tête de mule. Elle refuse de se plier aux ordres des autres et elle se fixe donc ses propres lois. Elle affectionne donc tout particulièrement la liberté. Sa détermination lui permet d'aller au bout de tout ce qu'elle entreprend. En effet, elle ne renonce jamais à des projets qui lui tiennent à cœur et les mènera toujours à leurs termes. Vous comprenez aussi qu'elle n'est pas du genre à changer d'avis toutes les deux minutes : elle sait ce qu'elle veut et elle s'y tient. Elle n'hésite pas à affirmer ses convictions.

Elle est assez impulsive, il lui arrive souvent de foncer tête baissée sans réfléchir aux conséquences. Elle fait donc parfois de mauvais choix parce qu'elle n'a pas pris le temps de réfléchir, alors qu'elle est pourtant loin d'être bête. Et bien évidemment, après coup, elle regrette. Mais heureusement pour elle, même si elle a fait de nombreuses erreurs à cause de mauvais choix, elle a toujours su garder la tête froide par la suite pour réparer ses erreurs.

C'est une personne très franche, qui déteste le mensonge et l'hypocrisie. Elle n'hésite pas à dire tout haut ce qu'elle pense. Selon la personne avec laquelle elle parle, elle prendra des gants lorsqu'elle énonce des vérités blessantes. C'est-à-dire qu'elle fera attention aux mots qu'elle utilisera afin de ne pas blesser cette personne. Elle n'aime pas qu'on lui mente, mais pourtant elle-même ment pour son identité. Mais c'est une histoire compliquée que vous comprendrez par la suite.

Mais elle n'en est pas antipathique pour autant. Elle n'est pas particulièrement désagréable malgré ses défauts. Au contraire, elle est plutôt sympathique et elle aime faire de nouvelles rencontres. Elle est loin d'être égoïste et pense aussi aux autres. Cependant, son passé lui a appris à se méfier des gens. Elle est donc méfiante, mais juste ce qu'il faut. C'est simplement le temps qu'elle apprenne à vous connaitre. Et dès que vous la connaitrez mieux, elle ne se méfiera plus de vous. Elle n'est ni trop extravertie, ni trop timide, elle n'a donc aucun problème de communication orale. Elle est aussi très ouverte et ne refuse pas le dialogue. Elle accepte les gens tels qu'ils sont, pour ce qu'ils sont, avec leurs qualités et leurs défauts.

Noriiko a un très grand sens de l'amitié. Elle considère ses amis comme une famille. Comme elle les aime et qu'elle a peur de les perdre, elle est prête à tout pour les protéger. Elle est hyper protectrice si l'on peut dire. Elle aime aussi les aider du mieux qu'elle peut. Elle est loyale et toujours à leur écoute, prête à les réconforter et à leur donner des conseils si besoin est. On peut compter sur elle en cas de soucis. On peut également lui confier n'importe quoi, elle gardera le secret : elle est donc digne de confiance. Elle aime voir ses amis heureux, ça la rend heureuse également. Elle est capable de donner des conseils judicieux de temps en temps. Sa grande force pour conseiller les gens, c'est qu'elle essaie toujours de se mettre à la place des autres et de voir les choses de manière neutre.

Côté amour, elle est quelqu'un d’extrêmement fidèle et elle attend la même chose en retour. Le fait qu'un homme la trompe la met dans une colère noire. Elle aime le romantisme, certes, c'est un peu démodé, mais le dîner aux chandelles en tête à tête la fait rêver. En amour, elle a beaucoup plus de mal à rester maître d'elle-même et à cacher ses émotions. On dit souvent que l'amour, c'est irrationnel, c'est particulièrement vrai avec Noriiko : il lui arrive de faire des choses qu'elle ne ferait pas autrement et qu'elle-même a du mal à comprendre.

Et enfin, il faut savoir que Noriiko est extrêmement jalouse, en amitié et surtout en amour. Plus que de la jalousie, elle est très possessive. Elle déteste savoir son petit ami avec une autre femme, même si cette femme n'a aucunement l'intention de coucher avec ce dernier. En amitié, elle déteste savoir que ses amis préfèrent leurs autres amis à elle. C'est très compliqué comme sentiment, mais elle a du mal à accepter que ses amis ont d'autres priorités qu'elle. Elle essaie de ne pas montrer ce trait de caractère, mais c'est plus fort qu'elle, il ressort sans qu'elle s'en rende compte.

Concernant ses passions, elle en a plusieurs. La première est sans aucun doute la musique. Elle ne peut pas vivre sans musique. Elle adore écouter de la musique à longueur de journée dès qu'elle peut, et a une voix magnifique, ce qui fait qu'elle chante divinement bien. C'est d'ailleurs sa plus grande passion : chanter. Son rêve est de devenir chanteuse professionnelle. Elle a toujours son i-pod sur elle : ses styles favoris sont le rock et la dance/électro/techno. Sa deuxième passion est l'écriture et l'invention d'histoire. Elle aime inventer des personnages et les faire évoluer au fil des histoires qu'elle invente. Elle est assez douée dans ce domaine, sans être une experte. Sa troisième passion est la cuisine et elle se débrouille très bien. Vu les bons petits plats qu'elle mijote, elle ferait une parfaite femme au foyer. Et enfin, elle adore les animaux. Son truc, c'est de s'occuper des animaux, les soigner, les nourrir, les bichonner.

Noriiko a considérablement embelli en 2 ans. Auparavant, elle n'était qu'une fille parmi tant d'autres, aujourd'hui, elle a une prestance naturelle qui la prédestine à la scène. C'est une jeune femme de petite taille pour son âge : elle mesure 1m61, ce qui correspond à la taille moyenne des femmes japonaises. Son poids est dans la norme si on le compare à sa taille : 45 kg. Question poids, elle est donc assez fine, on pourrait même dire qu'elle a une taille mannequin. Sa taille et son poids lui permettent d'être relativement agile, souple et rapide.

Son physique n'a aucun défaut, mais aucun atout particulier, ce qui fait d'elle une femme dans la norme, tout à fait banale. Ses formes sont assez harmonieuses, n'étant ni disproportionnées ni trop petites. Tout dépend des goûts de chacun bien sûr, mais pour certains elle peut sembler jolie ou mignonne, et pour d'autres complètement banale et sans intérêt. Elle semble de faible constitution, ayant l'air d'une femme frêle et faible. Sa démarche est légère et assurée et elle possède une certaine grâce dans ses déplacements. Sa façon de marcher rappelle parfois des pas de danse de par sa grâce.

Ses cheveux sont de couleur noire, bien que leur couleur naturelle soit le bleu foncé. Oui, c'est étrange, mais elle est née avec des cheveux bleus. Elle les trouvait trop voyants, alors elle a décidé de les teindre en noir arrivée à l'âge de 17 ans. Avant, ils étaient longs et lui arrivaient en bas du dos. Désormais, elle a changé et s'est fait couper les cheveux : ils sont désormais coupés au carré, avec une frange droite. Deux mèches plus longues que les autres viennent joliment encadrer son visage fin. Ils sont toujours noirs, mais on voit apparaître des reflets bleutés, qui viennent rappeler la couleur naturelle de ses cheveux.

Ses yeux sont d’une très jolie couleur bleu ciel. On se perdrait dans ce bleu si apaisant. Mais attention, ce regard apaisant peut parfois se transformer en un regard de glace. Ses yeux sont plutôt grands, mais cela ne semble pas étrange pour autant, au contraire cela ajoute du charme à son visage. Ses cils sont naturellement légèrement allongés sans l'être de manière démesurée et mettent en valeur ses yeux. Son regard est assez attirant à cause de la couleur particulière de ses yeux et de ses longs cils, qui donnent de l'impact à son regard.

Les traits de son visage sont plutôt fins et délicats, ce qui lui donne un aspect frêle et inoffensif. Son visage est légèrement enfantin, ce qui la rend très jolie. Il est de plus fin, visage parfait chez les Japonais. Sa peau est douce comme la peau d'un bébé et son teint est plutôt pâle, teint tout à fait naturel chez une Japonaise. Ses doigts sont fins et ses mains sont douces et délicates. Ses jambes sont fines, sans l'être excessivement, et affine sa silhouette. Comme vous l'avez compris, elle a un petit côté femme-enfant pas très prononcé, mais très craquant pour qui y prête attention.

Terminons avec son style vestimentaire. C'est compliqué... disons qu'elle n'en a pas vraiment. Elle s'habille généralement de manière décontractée, de telle sorte qu'elle soit libre de ses gestes et qu'elle se sente à l'aise. Elle apprécie de porter des leggings accompagnées de robe-pull, mais elle porte aussi des jeans. Vous ne la verrez pas habillée en bimbo, ni même avec des robes/des jupes courtes, ce n'est pas son style. Elle aime aussi porter des vêtements de style rock/rebelle, parfois à la limite du gothique. D'ailleurs, elle porte très souvent des vêtements de ce style. Elle porte à la perfection n'importe quel vêtement, son physique lui permet de mettre ce qu'elle veut sans paraître ridicule ou artificielle. Elle est toujours très naturelle.

Un dernier point : elle a la particularité de porter une bague à l'annulaire gauche. Cette bague est en or jaune et est sertie d'un diamant blanc pur. Ce n'est pas n'importe quelle bague : il s'agit de la bague de fiançailles que lui avait offerte Cole lors de sa demande de fiançailles. Elle s'obstine à dire qu'elle la porte encore uniquement pour éviter d'être courtisée, mais cet acte aurait-il une signification plus profonde? (Lien de l'image de la bague : http://www.adamence.com/media/images/BIJ_537_280.jpg )

PARTIE 1

Prologue

Spoiler:

Eh bien, qu'attendez-vous de moi? Quoi, que je raconte mon histoire? Ce n'est pas une chose que j'ai l'habitude de faire, mais je veux bien faire une petite exception pour cette fois-ci.
Je suis née un 18 Novembre dans une clinique hyper sophistiquée d'Ostia. Vous l'aurez compris, je suis originaire de la cité des étoiles. Mes parents m'ont baptisé Kaynan. Oui, Kaynan, vous avez bien lu. Mes parents étaient eux aussi originaires d'Ostia. Ils s'étaient mariés par amour quelques années avant ma naissance. C'était des parents géniaux, ils m'aimaient et me chérissaient. Je n'ai jamais manqué d'amour parental. Avoir un frère ou une sœur ne m'aurait pas dérangé, mais je suis fille unique. Mes parents n'étaient pas riches, mais ils n'étaient pas pauvres non plus. Ils étaient commerçants : ils vendaient des instruments de musique. Depuis toute petite, j'ai baigné dans le monde de la musique. C'est sans doute de là que vient ma passion pour ce domaine. Cette passion, je la partageais avec ma cousine, Luna Makiu. Moi, j'étais mordue de guitare et elle de piano. C'était un peu comme la sœur que je n'avais pas. Enfin bref, comme vous le comprenez, j'ai eu une enfance heureuse. Mon adolescence aurait pu se passer de la même manière, mais le destin en a décidé autrement...

Chapitre I

Spoiler:

Ma vie commença un 18 Novembre, elle s'arrêta ce même jour pour d'autres personnes, 15 ans après ma naissance.
Nous étions le 18 Novembre. C'était l'anniversaire de mes 15 ans. Mes parents avaient organisé une fête à cette occasion. Toute la famille était réunie, ainsi que quelques amis de collège. Nous étions dans la petite cour située devant la maison de mes parents. Des rires, de l'amusement, un beau soleil, bien qu'un temps un peu frais mais normal pour la saison. Quoi de plus banal qu'une joyeuse fête d'anniversaire? Voila donc la trame du drame.
La fête battait son plein, nous allions bientôt prendre le goûter avec une sublimissime forêt noire. Et puis, sans que personne ne s'y attende, des hommes vêtus de noir vinrent semer la pagaille et couper court aux réjouissances. Sur le coup, ça n'avait aucun sens pour moi, je ne comprenais pas ce qui se passait. Je n'ai compris que bien plus tard le motif de cette attaque : ces hommes vêtus de noir étaient des Kingdoms. Ils étaient venus régler des comptes avec mes parents, qui étaient des rebelles s'opposant farouchement aux actions du Roi. Ils ne cachaient pas être opposés au régime, ce qui peut être considéré comme un acte légèrement suicidaire à Syrilvia. Quand on tient à sa vie, on cache le fait d'être un rebelle. Mes parents devaient être légèrement cinglés, c'est peut-être de là que vient mon côté téméraire...
Oh pardon, je n'ai pas fini mon récit, je m'éloigne du sujet! Les Kingdoms ont donc débarqué chez nous. Ils ont réduit en poussière tout ce qui se trouvait sur leur passage. Ils s'en sont pris aux invités, qui étaient principalement des membres de ma famille. Moi, je me suis cachée autant que je le pouvais. J'admets, j'ai eu peur. J'ai vu mes grands-parents se faire tuer, mes oncles et tantes, mes cousins et cousines. Ces hommes faisaient preuve d'une telle violence... La pelouse était inondée par le sang. Ce que j'ai vu ce jour-là, ce n'était pas des êtres humains : c'était des monstres sanguinaires aveuglés par les mensonges du Roi. Puis vint le tour de mes parents. Ils commencèrent à se défendre face aux autres. Mais leur pouvoir ne leur avait pas permis de s'en sortir... En revanche, ils ont réussi à me sauver. En combinant leur énergie, ils ont su créer un bouclier invisible qui me protégeait de tous les coups que les Kingdoms pouvaient me porter. Évidemment, ce bouclier de protection étant basé sur un échange d'énergie, ils ont épuisé leurs forces à me protéger. Les Kingdoms n'ont plus eu qu'à les achever. Et voila comment j'ai assisté au massacre de ma famille et comment j'en ai réchappé...

Chapitre II

Spoiler:

Suite à ce drame, il a bien fallu que l'on fasse quelque chose de moi. J'étais encore trop jeune pour être livrée à moi-même. A 15 ans, on ne peut pas trouver de travail, donc sans travail, pas de logement. J'ai donc été placée en famille d'accueil, mais ça ne durait jamais bien longtemps. Le temps de quelques mois, et je passais dans une autre famille d'accueil. D'ailleurs, la dernière en date a décidé de me mettre en internat au lycée, histoire que je puisse prendre mon indépendance disaient-ils. Mais c'est surtout parce qu'ils n'ont pas su quoi faire de moi. Je ne leur en veux pas, ce n'était pas leur faute. C'était plutôt de la mienne. J'étais complètement abattue, je ne supportais pas l'idée de me retrouver sans famille du jour au lendemain. Je trouvais cela injuste que ça m'arrive. Enfin bref, je crois que le mot exact, c'était dépression. J'étais pris dans un spleen infernal autodestructeur. Je n'arrivais pas à tourner la page, mon passé me hantait, chaque nuit j'en faisais des cauchemars et me réveillais en sueur. Et d'ailleurs, je me rends compte que je n'avais pas envie de tourner la page et de vivre ma vie pleinement. Bref, on peut dire que je n'étais que l'ombre de moi-même, que je faisais semblant d'aller bien, mais qu'à l'intérieur, j'étais vide.
Mais je vous préviens : je vous interdis de le répéter à qui que ce soit. Je n'ai pas envie qu'on vienne me plaindre, qu'on vienne me dire "ma pauvre petite, la vie n'a pas été tendre avec toi". Ces phrases condescendantes ont le don de m'agacer. Je n'en suis pas morte, j'ai survécu et j'ai su aller de l'avant. Enfin, j'ai su aller de l'avant parce que quelqu'un m'y a aidé. Je vais vous raconter comment je me suis relevée grâce à l'aide d'un ange. Oui, car c'est bien comme ça qu'on peut l'appeler : un ange gardien, mon sauveur.
J'avais désormais 16 ans et je venais d'entrer à l'internat du lycée. Ma situation n'avait guère évolué en 1 an. J'étais toujours aussi "fragile" on va dire. Et puis un jour, alors que je me promenais à Ostia distraitement, je le rencontrais pour la première fois. A cette époque, j'étais la reine de la gaffe, alors j'ai tout simplement glissé sur une peau de banane et je me suis retrouvée à terre à plat ventre juste devant ses pieds. Il ne s'est pas énervé, il m'a au contraire aidé à me relever alors que je ne faisais que m'excuser bêtement. Il s'est même inquiété pour moi. C'était la première fois qu'on me demandait de manière désintéressée si j'allais bien. Oui, car même au lycée, ceux qui me demandaient comment j'allais avaient en tête ce qui était arrivé aux Makiu. Alors je trouvais ça hypocrite de leur part. Et puis, on a commencé à discuter un peu. Ce jeune homme aux cheveux gris argenté et aux yeux de la même couleur s'appelait Cole Minelli. Il était nouveau en ville et j'ai appris plus tard qu'il partageait la même peine que moi...

Chapitre III

Spoiler:

Voila donc ma rencontre avec Cole. Nous sommes très vite devenus amis. J'ai appris qu'il était lui aussi interne dans le même lycée que moi, mais que lui partageait sa chambre avec un jeune homme des plus froids et distants. Il était très gentil et attentif, et surtout, il était joyeux et aimait rire. Et puis peu de temps après cette rencontre, il m'a invité un soir au restaurant et il m'a déclaré son amour. Moi, j'étais folle de lui quasiment dès notre rencontre. Vous vous doutez bien que nous sommes sortis ensemble. Il m'a présenté à sa tante le lendemain. Sa tante était désormais sa tutrice légale et il la considérait presque comme une seconde mère. Elle était originaire de Crisilia, mais était venue habiter à Ostia dès qu'elle eut rencontré l'amour. J'ai aussi rencontré les cousins de Cole, deux adorables démons d'une dizaine d'année. Mais je n'ai jamais vu son oncle... Il ne m'en a d'ailleurs jamais parlé. Le fait de me présenter devant la tante de Cole était une sorte d'officialisation de notre relation, je crois bien.
J'ai appris qu'il avait eu un passé aussi triste que le mien, mais que lui avait su aller de l'avant contrairement à moi. Ses parents étaient de simples syrilviens qui habitaient avec leurs 2 fils à Crisilia. Cole avait un grand frère, Erwan. Mais une nuit, alors que lui et son frère dormaient, des Kingdoms se sont introduits dans la maison des Minelli et ont tué leurs parents, qui se trouvaient encore dans le salon. Erwan a disparu cette même nuit, mais il n'était pas mort. Quand à Cole, il avait à cette époque le sommeil tellement lourd qu'il n'a rien entendu et qu'il n'a vu le corps de ses parents que le lendemain matin. Ils baignaient dans leur propre sang séché. C'est suite à cela qu'il a décidé d’œuvrer dans l'ombre pour mettre fin aux agissements des Kingdoms. Enfin bon, vous comprenez qu'il est devenu un rebelle. Il n'avait pas eu besoin de me dire à quel point il avait dû être dépité, je le comprenais parfaitement. C'est peut-être à cause de cet évènement qu'il dormait si peu la nuit.
Enfin bref. Il m'a redonné le goût de vivre. Pour la première fois depuis l'an dernier, j'ai vraiment eu envie de vivre. Nous faisions des projets de vie commune, et rien que pour cela, j'avais envie de croquer la vie à pleines dents. Tout se passait bien dans notre couple. Nous partagions non seulement la même peine, mais la même passion pour la musique. Nous avons fondé un groupe de musiciens amateurs. On se retrouvait souvent au karaoké pour répéter avec notre chanteuse et notre batteur. Cole était le bassiste et moi la guitariste.
Et puis un jour, 6 mois après ma rencontre avec Cole, elle est arrivée. Ou plutôt, elle est revenue. Ma cousine, Luna Makiu, celle que je considérais comme ma petite sœur, est réapparue à Ostia. Je l'avais cru morte dans le drame...

Chapitre IV

Spoiler:

Certes, Luna était revenue, mais elle n'était plus elle-même. Elle avait été enrôlée par les Kingdoms. Ils lui avaient jeté un sort. Ou une malédiction pour être exacte. Elle devait l'obéissance à une personne, sa maîtresse. Si elle osait désobéir ou avoir une pensée déplacée, elle recevait une violente décharge électrique qui la clouait au sol jusqu'à ce qu'elle se décide à "revenir dans le droit chemin". Elle avait été missionnée pour tuer Cole en raison de son statut de rebelle. Il avait été découvert, même s'il se cachait.
La revoir m'a fait un choc... en particulier à cause des changements qu'elle avait subis. En apprenant sa malédiction, j'ai voulu l'en libérer. Mais les Kingdoms ont tenté de nous en empêcher. Je dis nous car Cole s'est mis en tête de m'aider, après m'avoir parlé d'un élément troublant au sujet de Luna. 6 mois avant son arrivée à Ostia, il avait été attaqué par des Kingdoms, et Luna en faisait partie. Il avait au début l'intention de se venger. Mais comme il venait d'apprendre qu'elle était ma cousine, il ne voulait pas me rendre malheureuse, alors il avait décidé de m'aider à libérer Luna. Deux moyens de briser la malédiction existaient : soit de tuer la personne qui en était à l'origine, soit que la personne à l'origine de cela décide de la lever. La deuxième solution étant inenvisageable, il fallait tuer la maîtresse de Luna.
Et puis un jour, une bataille eut lieu. Moi, je ne savais pas me battre à l'époque et mon pouvoir était bien vain face aux adversaires. Ce fut donc Cole qui se battit contre la maîtresse de Luna. Son pouvoir était offensif, donc très utile au combat : il maîtrisait le climat. Et puis, il excellait dans le combat, qu'il soit rapproché ou non. Comme Luna avait été inefficace jusqu'ici, il avait été décidé que la maîtresse de Luna devait tuer Cole. Au bout d'un long moment, il parvint à tuer la Kingdom responsable de la malédiction. Luna fut libérée de son emprise et je retrouvais enfin ma cousine. Mon Cole avait sauvé ma cousine, qui n'était plus une Kingdom désormais. Luna et moi nous sommes retrouvées. Alors que je la croyais morte, elle était encore en vie et désormais, elle était elle-même. Nous étions toujours très proches, comme lorsque nous étions petites.
Cependant, l'ordre d'envoyer Luna et sa maîtresse pour tuer Cole venait de plus haut. En réalité, nous avons appris quelques temps après que cet ordre venait du propre frère de Cole, le grand frère qui avait disparu le jour de l'assassinat des Minelli...

Chapitre V

Spoiler:

Luna était maintenant libérée. Tout était rentré dans l'ordre, le calme était revenu depuis presque 6 mois. Mais il fut de bien courte durée.
Alors que Luna et moi nous baladions sur Abidong's place, des Kingdoms armés apparurent et nous encerclèrent par surprise. Une femme sortit de l'ombre une fois que Luna et moi furent neutralisées. Elle était blonde aux yeux bleus, plutôt grande et mince. Autant le dire, elle n'avait pas l'air de plaisanter. Elle ne m'accorda pas un regard : ses yeux se focalisèrent sur Luna. Elle n'avait encore rien dit sur ses intentions, mais quelque chose dans son regard m'indiquait que ce n'était rien de bien amical. Les gardes du corps s'écartèrent pour la laisser passer. Elle se dirigea vers Luna, qui tentait en vain de se libérer de la poigne de fer du gorille qui la retenait. La jeune femme ne dit rien et sortit le pistolet qui était ceinturé autour de sa taille. Elle le pointa en direction de la tête de Luna. Il s'en fallut d'une fraction de seconde. Je me souviens avoir hurlé "Non!", et puis avoir entendu un grondement de tonnerre. La femme blonde venait de lâcher son pistolet après avoir reçu une décharge électrique. Les gardes nous lâchèrent après avoir eux aussi reçu une décharge électrique. Cole apparut. Luna et moi avons couru vers lui. Il venait de s'opposer au sort qui était réservé à ma cousine. Il défia la femme blonde d'oser toucher à Luna ou à moi. Avec un sourire narquois, elle lui répondit d'une voix cristalline qu'il ne lui faisait pas peur avec ses menaces. Et puis, elle ajouta que malgré sa présence, elle achèverait sa mission coûte que coûte. Cole lui demanda pourquoi elle s'en prenait à Luna. Elle répondit que cette dernière avait été inefficace et qu'elle n'avait pas réussi à le tuer lui, alors elle allait mourir pour son incompétence. Elle se garda bien d'ajouter qu'elle allait reprendre la mission de Luna et tenter de tuer Cole. Mais je crois qu'il s'en doutait déjà.
Et puis, la bataille reprit après cet échange verbal. Moi, je ne pouvais rien faire. La femme blonde avait pris à part Luna, pendant que les gardes du corps occupaient Cole. Je voyais bien qu'elle était plus forte que ma cousine : Luna s'épuisait à vue d’œil, et ce malgré sa volonté. Quant à Cole, plus il repoussait les gardes du corps, plus leur nombre augmentait. A croire que pour un garde du corps KO, 2 autres apparaissaient. Et puis Luna tomba les genoux à terre. La blonde en profita pour dégainer un deuxième pistolet. J'ai alors tenté de m'approcher pour l'en empêcher : mais les gardes du corps m'encerclèrent. Cole vint pour me libérer, mais il ne fut pas assez rapide pour sauver Luna : la blonde venait de lui décocher une balle dans le crâne. Les gardes du corps et la femme disparurent en disant que Erwan aurait désormais satisfaction...

Épilogue

Spoiler:

La balle qui s'était logée dans le crâne de Luna lui fut fatale. Elle mourut sur le coup. C'était un 14 Février. J'ai couru vers son corps, je l'ai serré contre moi en pleurant toutes les larmes de mon corps. La pluie vint nettoyer le sol souillé par le sang de Luna et il se confondait avec mes larmes. Cole tentait de me réconforter, mais en vain : j'étais inconsolable. Je venais de perdre ma seule cousine, celle que j'avais toujours considérée comme ma petite sœur. Mais cette attaque lui avait permis de comprendre qui avait donné l'ordre de le tuer : Erwan Minelli, son propre frère. Il s'était apparemment tourné vers le camp des Kingdoms et avait envoyé plusieurs personnes afin de tuer Cole. Il ne manquait plus que le motif. Pourquoi vouloir tuer son propre frère? Moi, j'étais trop égoïste à cette époque pour penser à cela. Je ne pensais qu'à mon propre chagrin, sans me préoccuper des ennuis de mon petit ami. Et puis, quelques jours après la mort de Luna, j'étais toujours aussi inconsolable. Cole a disparu, on ne l'a plus vu en ville pendant un moment. Il ne m'avait rien dit...

PARTIE 2

Prologue

Spoiler:

Luna était morte, Cole était parti. Et moi dans tout ça? Je ne faisais que de me lamenter sans chercher à remonter la pente. Ce que je pouvais être cruche à cette époque! J'avais deux solutions à l'époque : soit retomber dans mon spleen infernal, soit faire face seule. J'ai choisi la 2ème option. La première chose que j'ai faite, c'est de filer chez le coiffeur. Quoi, vous trouvez ça étrange? Eh bien pour moi, à chaque fois que je change de coupe de cheveux, c'est symbolique. C'est une manière de dire non à ce que j'étais avant, une manière de changer d'état d'esprit. Je me suis fait teindre les cheveux en noir. Les cheveux bleus, ça ne fait pas très naturel et c'est moche. J'ai appris à me battre : j'en avais assez d'être le boulet qu'il fallait protéger. J'ai décidé d'arrêter d'être faible. C'est à cette époque de renaissance que j'ai commencé à me forger le caractère que j'ai aujourd'hui. Je n'avais plus qu'une seule idée en tête : venger les Makiu, afin que leur mort ne reste pas impunie...

Chapitre I

Spoiler:

Pour venger ma famille, il me fallait retrouver les assassins. Et la première sur ma liste était la femme blonde qui avait tué Luna quelques mois auparavant. Alors j'ai enquêté. Ne me demandez pas comment, ça serait trop long à expliquer. Bref, au bout de quelques semaines de recherche, j'ai fini par retrouver la trace d'un certain Erwan Minelli. Je me souvenais avoir entendu son prénom lors de la mort de Luna. Donc l'autre blonde n'était pas loin. J'ai découvert que ce Erwan était un Kingdom, certes, pas le plus important, mais il dirigeait sa propre secte au sein des Kingdoms. Une secte plutôt étrange, adepte du meurtre systématique des rebelles et de leurs acolytes syrilviens. Quiconque s'opposait à eux ou exprimait une pensée négative au sujet de la royauté finissait assassiné. Ça expliquait le meurtre de ma famille.
Comme je ne trouvais pas la blonde, je m'en suis d'abord prise aux hommes qui avaient tués mes parents le jour de mon anniversaire. Eux n'étaient pas compliqués à trouver. Ce n'était que de simples hommes de main, des hommes enrôlés dans la secte pour faire les sales besognes. J'avais au passage appris à manier une ou deux armes. Mon arme fétiche : un magnum 365. Un vilain pistolet qui faisait de beaux gros trous. Avec ce pistolet, j'ai non seulement réussi à leur soutirer quelques informations fortes utiles, mais je les ai en plus dégommé. Voila ce qu'il en coûte de s'en prendre à mes proches.
Enfin bref, j'ai appris que la blonde était une renégat du nom de Nanako. Son métier c'était de tuer les gens. D'ailleurs, elle était plutôt forte dans ce domaine et on la surnommait Death. Apparemment, Erwan l'avait engagée pour finir le travail de Luna et sa maitresse. Ce qui voulait dire qu'elle allait également s'en prendre à Cole si elle lui mettait la main dessus. Je ne savais pas moi-même où il était, alors d'ici à ce qu'elle le trouve... Et puis, je n'avais pas de raison de m'en faire pour lui : il avait déjà prouvé qu'il était capable de se défendre seul. Une fois que je me jugeais assez forte pour me défendre toute seule, je me suis mise à la recherche de Nanako... et ne me demandez pas comment, mais je l'ai trouvée dans Ostia. Je me suis introduit chez elle pour chercher d'autres informations sur elle. Par malchance, elle est rentrée dans son appart' au moment où je fouillais dans ses affaires. Sur le coup, elle ne m'a pas reconnu (ben oui, comment se souvenir de quelqu'un qui était resté en retrait tout le long du dernier combat...). Mais lorsqu'elle m'a reconnu, elle m'a immédiatement proposé avec un sourire narquois et triomphant de nous battre en combat singulier le lendemain. Offre que je n'ai pas refusée, y voyant une occasion de lui montrer de quel bois se chauffe les Makiu...

Chapitre II

Spoiler:

Le lendemain, je me préparais à affronter Nanako. J'arrivais à l'avance au point du rendez-vous. Un endroit un peu reculé afin de ne pas attirer l'attention. Nanako arriva pile poil à l'heure, pas une seconde de retard. Elle commença par me provoquer. Non mais pour qui elle se prenait? Je n'étais pas assez forte pour la battre! ... Bon d'accord, cette fois-ci, elle avait raison.
Je me suis battue contre elle. Le combat a duré quelques minutes. Elle avait l'avantage. J'ai juste réussi à l'égratigner. Alors qu'elle, elle était en train de m'infliger une correction que je n'étais pas prête d'oublier. Et puis, alors que j'étais à terre, elle sortit son flingue et me décocha une balle dans le bas du ventre. Je vous laisse imaginer ce qu'on ressent quand on se fait tirer dessus. Une douleur vive qui nous cloue au sol. J'eus juste le temps de l'entendre me dire : "J'ai fait attention de ne pas toucher tes points vitaux. Tu vivras...". Et le trou noir. Je ne me souviens pas de ce qui s'est passé ensuite. Tout ce que je sais, c'est que je me suis réveillé à l'hôpital. J'avais un bandage autour du ventre. Une infirmière m'a expliqué qu'on m'avait retrouvé un peu en périphérie de la ville, assez mal en point. Les médecins avaient délogé la balle et m'avaient suturé. Pour éviter que je n'y touche, ils m'avaient mis un bandage. Je suis sortie le lendemain de mon admission : en effet, je ne leur ai pas laissé le choix.
Cette première confrontation m'avait donnée une bonne leçon : j'avais été trop naïve de croire que je pouvais la tuer. Je n'étais pas encore assez forte. Cela faisait maintenant 10 mois que Luna était morte. 9 mois que j'avais décidé de me battre pour venger ma famille. 9 mois pendant lesquels j'avais changé. Ma vengeance n'était pas encore achevée, mais je pensais déjà à mon avenir : une idée de carrière germait en moi. J'en avais assez d'être guitariste. Ce que je voulais, c'était chanter. Mais pas avant d'avoir sauvé l'honneur des Makiu.
Nous étions au mois de Décembre. Noël approchait et l'hiver devenait glacial. Il tombait même de la neige bien épaisse. Ostia est la cité du ciel, alors nous sommes les premiers à subir la neige, la pluie et autre. J'avais décidé de sortir. Je me suis rendue dans le quartier expérimental, vêtue d'une façon rock/rebelle. Il neigeait à gros flocons. Je me mis à chanter, mais ma légendaire maladresse me rattrapa et je tombai les fesses par terre. C'est là que quelqu'un vint m'aider à me relever. Et ce quelqu'un n'était pas n'importe qui...

Chapitre III

Spoiler:

Ce que j'ai ressenti à ce moment-là, c'était complétement irrationnel. Mon cœur battait à 100 à l'heure, plus aucun son ne parvenait à franchir mes lèvres. Jamais je n'aurai pu imaginer que le revoir me ferait un tel effet. Oui, car l'homme qui était venu m'aider, c'était Cole. Quelle coïncidence : notre première rencontre était dû à ma maladresse. Nos retrouvailles étaient également le fruit de ma maladresse. Je croyais avoir changé, je croyais être vraiment indépendante. En fait, j'avais imaginé naïvement que ça ne me ferait rien de le revoir. J'étais devenue plus indépendante mais pas au point de me passer de lui. Avant de le revoir, je m'étais promis de le laisser partir s'il le souhaitait.
Il m'a demandé si j'allais bien, pendant un instant, il sembla hésiter. Il ne m'avait pas reconnu avec mes cheveux et mon look plus sombre. Il m'appela par mon prénom et me demanda si c'était vraiment moi. Puis il reprit ses esprits et dit d'un ton catégorique qu'il s'était trompé. Il tourna les talons et s'apprêtait à repartir. Et moi, comme une nouille, j'étais assise les fesses par terre, sans pouvoir dire un mot. Une fois le choc passé(il m'a bien fallu une dizaine de secondes pour comprendre ce qui se passait), je me suis relevée et j'ai couru vers lui. J'ai appelé son nom plusieurs fois, mais il ne s'est pas retourné. Et comme toujours, ma maladresse légendaire m'a une fois de plus rattrapée. Je suis tombée à plat ventre à terre. J'ai vite fait de me relever, mais Cole s'était déjà arrêté et venait m'aider à me relever. Je ne voulais pas le laisser partir, tout du moins, pas sans une explication. Alors je me relevai et entamai mon speech. Je lui ai dit à quel point je l'aimais, comme il m'avait manqué et à quel point je désirai que l'on se remette ensemble. Il m'a alors pris par les épaules pour que je me calme (j'étais plutôt excitée) et m'a expliqué qu'il était parti s'isoler dans les montagnes pendant tout ce temps. Il s'était entrainé jusqu'à l'épuisement complet, et avait utilisé son pouvoir sur lui-même de rage, ce qui l'avait rendu sourd. Il n'entendait plus ce que je lui disais! Il ne faisait que lire sur mes lèvres. Il était parti car il s'en était voulu de ne pas avoir pu sauver ma cousine. Il se sentait coupable vis-à-vis de moi. Il m'a alors dit que la seule chose qu'il souhaitait, c'était que je sois heureuse, mais avec un homme qui saurait me protéger. Ce à quoi j'ai répondu que je ne voulais pas d'un autre homme que lui. Je lui ai alors promis naïvement qu'un jour, je chanterai si parfaitement qu'il serait forcé de m'entendre. Suite à cela, nous nous sommes remis ensemble, c'était peu avant noël...

Chapitre IV

Spoiler:

Cole et moi nous étions retrouvés. De nouveau, je connaissais la sérénité, même si je n'avais pas oublié mon projet de vengeance. Cole cherchait à quant à lui à retrouver son frère. Il ne savait pas exactement ce qu'il allait faire, mais il ne comptait pas laisser son frère le tuer. Cole et moi nous sommes fiancés. C'était une promesse d'avenir pour moi.
Pendant plusieurs mois, j'ai traqué Nanako sans succès. Nos affrontements se terminaient tous pas la fuite de cette tueuse. Et puis l'occasion se présenta. Erwan et Nanako nous avaient lancé un défi : un combat à mort. C'était en Novembre, je venais d'avoir 19 ans. Cole avait pris la décision de tuer son frère : il ne le souhaitait pas vraiment, mais s'il ne le faisait pas, il courait le risque de ne jamais connaître une vie sereine. Et cela signifiait que nos projets de vie commune ne pourraient aboutir en raison du danger qu'Erwan représentait. Nous voulions fonder une famille. Nous voulions être heureux et vivre sans épée de damoclès au-dessus de nos têtes.
C'est pendant cet affrontement que Cole comprit la raison qui poussait son frère à vouloir le tuer. Erwan était devenu un Kingdom pendant la période de son adolescence. Il détestait les gens qui contestaient le bien-fondé des actes du Roi. Cole faisait parti des gens qui s'opposait au Roi. C'était Erwan qui avait orchestré la mort de ma famille, simplement parce qu'ils étaient des rebelles. Mais jamais il n'aurait imaginé une telle coïncidence : la fille des Makiu qui sortait avec son frère Cole, ce même frère qu'il cherchait à tuer. Le destin? Je ne saurais pas répondre à cette question.
J'affrontais Nanako, pendant que Cole réglait ses comptes avec son frère ainé. Cette fois-ci, j'avais clairement l'avantage sur la renégat. J'avais enfin acquis une plus grande force. Dès que je pus, je lui tirai une balle dans la tête, en utilisant son propre pistolet. Je l'avais tué de la même manière qu'elle avait tué ma cousine. Quant à Cole et Erwan, ils n'arrivaient pas à se départager. Ils étaient aussi forts l'un que l'autre. Mais voyant que son acolyte n'était plus, Erwan choisit de fuir. Notre combat se soldait par une demi-victoire. J'avais enfin obtenu ma vengeance, mais celle de Cole n'était pas entière. Il lui fallait faire un choix difficile. Voulait-il vraiment aller jusqu'à tuer son propre frère? Je crois qu'il avait du mal à se décider. Ne sachant que lui conseiller, je lui ai simplement dit de suivre son cœur et de faire ce qui lui semblait le mieux.

Épilogue

Spoiler:

La vie reprit son cours normal. Nous n’eûmes plus aucune nouvelle d'Erwan. C'était étrange, mais nous n'avons pas cherché à comprendre, juste à profiter de l'instant présent. Nous étions heureux et c'était tout ce qui comptait. Nous avons terminé le lycée et monté notre propre restaurant. Nous avons continué à jouer dans notre groupe de musique. J'ai remplacé la chanteuse et nous avons cherché un nouveau guitariste. Nous répétions souvent dans le karaoké de la ville. Nous attirions la curiosité de plusieurs badauds. Cette vie était parfaite. J'avais tout ce que je voulais : j'avais rencontré l'amour, j'avais un bon job et je poursuivais mon rêve, à savoir celui de devenir chanteuse professionnelle. Cole et moi étions fiancés depuis quelques mois, je m'entendais très bien avec sa tante, qui était devenue une seconde mère pour moi. Il retrouvait l'ouïe petit à petit, la sorte de traumatisme qu'il avait subi commençant à s'estomper. Mais un jour, tout s'arrêta. Je n'aurai jamais cru que ça arriverait. Au début du mois de Février, soit quelques mois après la mort de Nanako, Cole disparut de nouveau sans laisser de trace...

PARTIE 3

Spoiler:

De nouveau, je suis tombée de haut. Alors que tout allait bien dans ma vie, je venais encore de perdre Cole. Si je l'ai cherché? J'ai essayé de le joindre, par message, en appelant sur son portable, en lui envoyant des mails, en me renseignant auprès de ses proches, mais rien. Personne ne savait où il était et il ne répondait pas à mes appels. Cette année-là, j'ai encore passé une triste Saint-Valentin. A croire que le 14 Février est un jour maudit pour moi. Quelques semaines après sa disparition, j'ai appris que j'étais enceinte de 2 mois. Oui, enceinte, à 19 ans seulement. J'ai alors fait un choix fou : en son souvenir, j'avais décidé de garder l'enfant. Mais le destin en a décidé autrement : j'ai fait une fausse couche. Encore une fois, un nouveau choc. Je souhaitais de toutes mes forces que Cole revienne. Mais je n'en pouvais plus de le chercher. Alors au bout d'un moment, j'ai arrêté de l'appeler et je l'ai attendu. Mais il n'est jamais revenu. Je ne sais même pas aujourd'hui s'il est encore vivant. Je préfère ne pas y penser et simplement me dire que le temps où j'ai vécu avec lui, c'était de bons souvenirs.
J'ai passé presque 2 ans à l'attendre. 2 ans pendant lesquels j'ai mis ma vie en stand-by. Je l'aimais tellement que ma vie sans lui n'avait aucun sens. Et puis, au début du mois de Novembre qui allait célébrer mes 21 ans, j'ai décidé de me secouer et de reprendre ma vie en main. J'ai décidé d'aller de l'avant et de vivre ma vie pleinement. Comme je vous l'ai déjà expliqué, pour moi, changer de coupe de cheveux est symbolique. Alors je me suis fait couper les cheveux en un carré. J'ai décidé de mettre de côté ma vie d'avant. Ma vie allait vraiment commencer cette année. J'ai décidé de ne plus vivre que pour l'amour. J'ai décidé de concrétiser mes projets : je veux devenir chanteuse professionnelle. Rien ne m'en empêchera. J'ai cherché à effacer l'ancienne Kaynan : en signe de renaissance, j'ai changé de pseudonyme. Désormais, je m'appelle Noriiko Shimazu et c'est sous cette nouvelle identité que je compte vivre.
Le jour de mes 21 ans, j'ai décidé de m'installer à Crisilia, car c'est la capitale du monde. C'est là-bas que j'aurai le plus de chance de devenir chanteuse. Bien sûr, je sais très bien que Cole était originaire de Crisilia. Mais ça m'est égal. Je ne sais pas si je suis toujours amoureuse de lui, mais une chose est sûre : ma nouvelle vie est à Crisilia...